Statut des pies-grièches de France (II) : la Pie-grièche grise et la Pie-grièche méridionale

Pie-grièche grise, République tchèque, décembre 2024 (© Honza Grünwald)

Suite à un premier article présentant le statut et l’état de santé des populations françaises de la Pie-grièche écorcheur et de la Pie-grièche à tête rousse, ce second volet traitera des deux grandes pies-grièches «grises», à savoir la Pie-grièche grise et la Pie-grièche méridionale. Il repose en grande partie sur le Plan National d’Actions 2025-2034 en faveur des pies-grièches (Hervé et al. 2025).

La Pie-grièche grise Lanius excubitor
Étant donné le nombre élevé de sous-espèces que compte la Pie-grièche grise, sa répartition mondiale s’étend sur une vaste partie de l’Eurasie, de l’Afrique boréale, de la péninsule arabique et du sous-continent Indien (Yosef et al. 2020a). Jusqu’à ce qu’un taxonomiste zélé bouleverse tout, l’espèce est divisée ainsi : le groupe excubitor (sous-espèces excubitorhomeyeri et leucopterus ) de l’Europe centrale et septentrionale jusqu’à la Sibérie occidentale ; le groupe elegans (sous-espèces koenigialgeriensiselegans et leucopygos) des Canaries et de l’Afrique occidentale jusqu’à la mer Rouge ; les sous-espèces aucheri et buryi du Soudan au Moyen-Orient et à la péninsule arabique ; uncinatus sur l’île de Socotra ; pallidirostris en Asie centrale, de la Caspienne au nord de la Chine ; et lahtora du Pakistan au Bengladesh (Yosef et al. 2020a). C’est la sous-espèce nominale qui est présente en Europe, où elle niche du Massif central au nord de la Scandinavie et à la Roumanie. Elle est remplacée par la Pie-grièche méridionale dans le sud de la France et dans la péninsule Ibérique. En hiver, l’aire de répartition de la Pie-grièche grise se décale vers le sud, jusqu’aux Balkans et à la Turquie.

Pie-grièche grise, Hongrie, mars 2011 (© Christoph Moning)

En France, l’aire de nidification de la Pie-grièche grise est désormais réduite à quelques petits noyaux en Franche-Comté et en Lorraine et à son dernier bastion du Massif central. Le noyau principal du Grand Est se situe à cheval entre la Meurthe-et-Moselle, les Vosges et la Haute-Marne. Quelques couples subsistent en Moselle (région de Thionville) et en Franche-Comté (plateaux au nord-est de Pontarlier et à l’est de Lons-le-Saunier). La répartition de l’espèce n’est pas uniforme dans le Massif central : les densités sont encore assez élevées dans la plaine d’Ambert, à l’est du Puy-de-Dôme, et dans le quart sud-ouest du département, alors que cette pie-grièche semble désormais totalement absente de la Grande Limagne et des monts du Livradois à l’ouest de la plaine d’Ambert. En continuité avec l’ouest du Puy-de-Dôme, deux petits noyaux persistent également dans le sud-est de la Creuse. Un peu plus à l’ouest encore, on trouve une belle densité de couples sur le plateau de Millevaches (Creuse et Corrèze). Les deux tiers orientaux du Cantal sont occupés par l’espèce, avec des effectifs importants à l’est et au nord des monts du Cantal. En Lozère, l’Aubrac et la Margeride hébergent encore de nombreux couples. Dans l’Aveyron, l’espèce est limitée à la pointe nord du département (Aubrac, Viadene) et à un petit noyau relictuel et isolé dans les monts du Lévézou. C’est d’ailleurs sur ce dernier site que la Pie-grièche grise atteint sa limite méridionale de répartition en période de reproduction en France. En Haute-Loire, l’espèce est très présente sur les monts du Devès et dans le Mézenc ainsi que dans le sud du Parc naturel régional du Livradois-Forez. L’aire de répartition de la Pie-grièche grise est d’ailleurs continue depuis le nord de la Haute-Loire et l’extrême sud-ouest de la Loire. L’espèce est en revanche largement absente de la Limagne de Brioude et présente seulement en densités faibles au sud-ouest (monts de la Margeride) et au nord-est du département. Enfin, elle niche sur les monts du Vivarais, dans l’ouest de l’Ardèche.

L’aire de répartition hivernale est plus étendue en France, en raison de l’arrivée d’oiseaux nordiques et orientaux – Scandinavie, États baltes, Pologne, Allemagne, Belgique, Suisse (Spina et al. 2022) – et de la dispersion de certains individus nicheurs. Tout le pays est ainsi potentiellement concerné par la présence de l’espèce en hiver, même si les effectifs se concentrent davantage dans l’est du pays (Grand Est, Franche-Comté, Rhône-Alpes) et dans le Massif central. Dans les autres régions, les données sont beaucoup plus éparses et concernent souvent des séjours hivernaux ponctuels et non un hivernage régulier d’année en année. Les effectifs hivernants ont été évalués à plusieurs milliers d’individus au cours de la période 2010-2013 (Lefranc & Issa 2013). Tout comme l’aire de nidification, l’aire d’hivernage s’est réduite au cours des dernières années, certaines régions comme le Centre-Val-de-Loire, l’Île-de-France et la Normandie semblant avoir été presque désertées (Taysse 2021).

La régression de l’aire de nidification de la Pie-grièche grise est considérable, menaçant à terme la présence de l’espèce en France

D’après BirdLife International (2021), la population européenne de la Pie-grièche grise est comprise entre 64000 et 123000 couples, dont l’essentiel en Scandinavie et en Europe de l’Est (Pologne, Biélorussie, Russie, Roumanie). L’espèce n’est a priori pas menacée au niveau mondial, cependant, son statut est défavorable en Europe, en raison d’un déclin modéré de ses effectifs à long terme. Pour la période 1970-1990, Tucker & Heath (1994) la signalaient déjà en déclin au niveau européen, avec une situation stable dans six pays (dont la Norvège, la Suède et la Pologne) et une régression dans 15 autres, dont la France. Aujourd’hui encore, ce déclin se poursuit et on estime que la population européenne a diminué de 10 à 43% au cours des 10 dernières années (BirdLife International 2021). Par ailleurs, les données montrent une dynamique opposée entre des pays où la tendance est au déclin prononcé (Pologne et Allemagne par exemple) et d’autres (Biélorussie, Ukraine) où les effectifs sont considérés en forte augmentation. 
 
Dans la première moitié du XXe siècle, la Pie-grièche grise nichait dans presque toute la France, excepté dans l’extrême Ouest, dans le Sud et sur les îles, et était localement commune (Mayaud 1936, 1953). Par la suite, elle a régressé de façon continue, avec une accélération du déclin à partir des années 1960, son aire de nidification reculant progressivement dans sa partie occidentale (Bretagne, Pays de Loire, Poitou-Charentes et Centre), dans le Centre Est et dans le nord des Alpes (Lefranc & Paul 2011). Yeatman (1971) écrivait que l’espèce ne nichait plus dans le Nord et le Perche et quasiment plus en Bretagne. La comparaison des cartes des trois atlas nationaux témoigne du déclin dramatique de cette pie-grièche en 40 ans, période au cours de laquelle elle a cessé de nicher dans presque toutes les régions de plaine, à l’exception de quelques noyaux de population essentiellement situés dans l’extrême nord-est du pays. Les quelques couples résiduels du Calvados et de Picardie et surtout les petites populations situées au nord de la région Grand Est ont quasiment disparu. En plaine, il ne subsiste que quelques couples, répartis sur deux petits noyaux isolés dans le nord de la Lorraine et un autre, un peu plus important, à cheval entre les Vosges et la Haute-Marne.

En parallèle de la rétractation de l’aire de répartition, évaluée entre 70 et 80% entre 1980 et 2018, on note une chute continue des effectifs : 1700-5500 couples en 1993-1994 (Lefranc 1999) et seulement 552-1275 en 2009 et 516-1046 en 2014-2018, soit une diminution de l’ordre de 80% en une vingtaine d’années. Bien que le Massif central, qui abrite environ 80-84% de la population nationale, reste le principal bastion de l’espèce en France, il n’échappe pas à ce fort déclin, avec des effectifs estimés à 390-850 couples en 2017. Plus récemment, une nouvelle méthode de recensement a été mise en œuvre dans ce massif, aboutissant à une fourchette de 1550 à 3015 individus en 2022 (Nottellet & Magnard 2022). Cela permet de réévaluer la taille de la population française à 818-1574 couples nicheurs. En dépit de ce déclin massif, la Pie-grièche grise demeure en catégorie Préoccupation mineure (LC) en Europe et à l’échelle mondiale, en raison de sa vaste répartition et de ses effectifs globaux (BirdLife International 2021, 2022), mais elle est considérée comme étant En danger (EN) en France (UICN France et al. 2016).

Pie-grièche grise, République tchèque, décembre 2021 (© Pavel Štěpánek)
Pie-grièche méridionale, Espagne, juin 2022 (© Marc Gálvez)

La Pie-grièche méridionale Lanius meridionalis
Décrite initialement comme une espèce à part entière en 1820 par Temminck, la Pie-grièche méridionale a été considérée dans la seconde moitié du XXe siècle comme l’une des nombreuses sous-espèces de la Pie-grièche grise (Rand 1960). Dans les années 1990, s’appuyant sur les suggestions de Panow (1983), Isenmann & Bouchet (1993) en font une des 10 sous-espèces de Lanius elegans, des pies-grièches grises du sud, réparties dans le sud-ouest de l’Europe, aux Canaries, en Afrique du Nord jusqu’au sud du Sahara, au Moyen Orient et dans une partie du continent asiatique, jusqu’en Inde, avant de lui rendre son nom scientifique d’origine, Lanius meridionalis (Issenmann & Lefranc 1994). Des travaux récents, s’appuyant sur des analyses génétiques (ADN mitochondrial), confirment que les taxons excubitor et meridionalis, visibles en France, appartiennent bien à des espèces distinctes, et que la Pie-grièche méridionale est une espèce monotypique, habitant exclusivement le sud de la France et la péninsule Ibérique, isolée à la fois des Pies-grièches grises du nord, mais aussi de celles vivant plus au sud (Klassert et al. 2008, Olsson et al. 2010, Yosef et al. 2020b).

Pie-grièche méridionale, Espagne, novembre 2017 (© Rafael Merchante)

En France, cette pie-grièche niche exclusivement en zone méditerranéenne, du Roussillon jusqu’à la Provence, au nord jusqu’à l’étage supra-méditerranéen (Lozère, Aveyron, Ardèche). Dans les Pyrénées-Orientales (contreforts du massif des Aspres et Cerdagne), elle atteint 1700 m, limite altitudinale de répartition de l’espèce en France. Dans l’Aude, tous les couples se concentrent dans les plaines agricoles situées en limite avec l’Hérault, où des populations importantes sont présentes dans les plaines et garrigues au nord de Montpellier, ainsi que sur le causse d’Aumelas et ses alentours. Dans le Gard, cette pie-grièche se rencontre dans la région nîmoise et sur le causse Noir, en continuité avec les populations de l’Aveyron, où elle est aussi présente sur le causse du Larzac. En Lozère, elle niche jusque sur le causse de Sauveterre et sur le causse Méjean, et atteint sa limite nord dans le sud de l’Ardèche (Gras de Chauzon). C’est toutefois aux confins de l’Hérault et de l’Aveyron que les aires de répartition de la Pie-grièche méridionale (causse du Larzac) et de la Pie-grièche grise (massif du Lévézou) sont les plus proches, une quinzaine de kilomètres à peine. En Provence, la plupart des couples nicheurs se rencontrent dans les garrigues des Bouches-du-Rhône (Lançon, Alpilles, plateau de l’Arbois, montagne Sainte-Victoire, massif de l’Etoile et massif des Calanques), et dans la plaine de la Crau. Plus à l’est, l’espèce niche dans le Var (plaine des Maures et massif de la Sainte-Baume), dans les Alpes-de-Haute-Provence (plateau de Valensole et pays de Forcalquier) et les Alpes-Maritimes (Préalpes de Grasse). Au nord, elle atteint l’extrême sud de la Drôme (Baronnies) et le Vaucluse (pays de Sault, massif du Petit Luberon). L’espèce étant largement sédentaire, son aire de répartition évolue relativement peu en période hivernale.

L’aire de nidification de la Pie-grièche méridionale a également régressé depuis les années 1970

La population mondiale de la Pie-grièche méridionale est estimée à 360000-600000 couples BirdLife International (2021), dont l’essentiel (95%) en Espagne, où elle connaît un déclin très important. Le récent atlas de l’avifaune espagnole indique en effet une contraction de 15% de son aire de répartition et une chute de 70% de la population nicheuse entre 1998 et 2018, et donne une estimation de 360000 couples (Infante 2022), soit la valeur basse de la fourchette de BirdLife International (2021). L’aire de répartition française de la Pie-grièche méridionale a également régressé au cours des dernières décennies, de nombreux secteurs ayant été désertés au sein de l’aire de répartition méditerranéenne, par exemple dans la plaine du Roussillon (Aude et Pyrénées-Orientales). La population nationale est estimée à 764-1272 couples nicheurs, soit une régression de 40% par rapport aux 1100-2000 couples évalués en 1993-1994 (Lefranc 1999). Depuis 2015, la Pie-grièche méridionale est classée en catégorie Vulnérable (VU) tant à l’échelle européenne (BirdLife International 2015, 2021) que mondiale (BirdLife International 2022), et considérée comme étant En danger (EN) par la liste rouge des espèces menacées en France (UICN France et al. 2016). 

Menaces pesant sur ces pies-grièches
En plus de la réduction des habitats et des ressources alimentaires liées au déclin de l’agriculture traditionnelle et au développement d’une agriculture intensive dont souffrent toutes les pies-grièches (voir l’article consacré aux Pies-grièches écorcheur et à tête rousse), la Pie-grièche grise pourrait être également menacée par le réchauffement climatique et serait condamnée à disparaître d’Europe occidentale, une hypothèse toutefois contestée. Comme la Pie-grièche à tête rousse, la Pie-grièche méridionale pâtit de l’abandon du pastoralisme en région méditerranéenne, qui entretenait les milieux semi-naturels dans lesquels elle se reproduit. La fermeture des garrigues consécutive à l’arrêt du pâturage ovin dans ces régions entraîne la raréfaction de l’ensemble des communautés d’oiseaux inféodés à ces milieux, comme c’est déjà le cas du Traquet rieur (disparu de France en 1997) et du Traquet oreillard (en fort déclin).

Pie-grièche méridionale, Espagne, avril 2018 (© Josep del Hoyo)

Références : • BirdLife International (2015). European Red List of Birds. Office for Official Publications of the European Communities, Luxembourg. • BirdLife International (2021). European Red List of Birds. Publications Office of the European Union, Luxembourg. • BirdLife International (2022). IUCN Red List for birds (http://www.birdlife.org). • Hervé T., Dussouchaud O. & Schmitt L. (2025). Plan National d’Actions en faveur des pies-grièches (Lanius sp.) 2025-2034. Ministère de la Transition Écologique et de la Cohésion des Territoires. • Infante O. (2022). Alcaudón real Lanius meridionalisIn Molina B., Nebreda A., Muñoz A R., Seoane J., Real R., Bustamante J. & del Moral J.C. (eds), III Atlas de las aves en época de reproducción en España. SEO/BirdLife, Madrid. • Isenmann P. & Bouchet M. (1993). L’aire de distribution française et le statut taxonomique de la Pie-grièche grise méridionale Lanius elegans meridionalisAlauda 61 : 223-227. • Isenmann P. & Lefranc N. (1994). Le statut taxonomique de la Pie-grièche méridionale Lanius meridionalis Temminck 1820. Alauda 62 : 138. • Klassert T., Hernandez M., Campos C., Infante O., Almeida T., Suarez N. & Pesdtano J. (2008). Mitonchondrial DNA points to Lanius meridionalis as a polyphyletic species. Molecular Phylogenetics and Evolution 47 : 1227-1231. • Lefranc N. (1999). Les pies-grièches Lanius sp. en France : répartition et statut actuels, histoire récente, habitats. Ornithos 6-2 : 58-82. • Lefranc N. & Issa N. (2013). Plan National d’Actions pies-grièches (Lanius sp.). Ministère de l’Ecologie du Développement Durable et de l’Energie. • Lefranc N. & Paul J.-P. (2011). La Pie-grièche grise Lanius excubitor en France : historique et statut récent en période de nidification. Ornithos 18-5 : 261-276. • Mayaud N. (1936). Inventaire des oiseaux de France. Société d’études ornithologiques, Paris. • Mayaud N. (1953). Liste des oiseaux de France. Alauda 21 : 1-63. • Nottellet S. & Magnard F. (2022). Estimation de la taille de la population de Pie-grièche grise Lanius excubitor en période de reproduction dans le Massif central (France). LPO Auvergne-Rhône-Alpes. • Olsson U., Alström P., Svensson L., Aliabadian M. & Sundberg P. (2010). The Lanius excubitor (Aves, Passeriformes) conundrum – Taxonomic dilemma when molecular and non molecular data tell different stories. Molecular Phylogenetics and Evolution 55 : 347-357. • Panov E. (1983). Die Würger der Paläarktis. Die Neue Brehm Bücherei, Wittenberg, Lutherstadt. • Rand A. (1960). Family LaniidaeIn Mayr E. & Greenway J. (eds.), Checklist of the Birds of the World, vol. IX. Museum of Comparative Zoology, Cambridge. • Spina F., Baillie S., Bairlein F., Fiedler W. & Thorup K. (eds) (2022). The Eurasian African Bird Migration Atlas (https://migrationatlas.org). • Taysse L. (2021). Bilan du Plan National d’Actions en faveur des pies-grièches (Lanius sp.) 2014-2018. LPO France/Ministère de la Transition Écologique. • Tucker G. & Heath M. (1994). Birds in Europe : their conservation status. Birdlife International (Birdlife Conservation Series n° 3), Cambridge. • UICN France, MNHN, LPO, SEOF & ONCFS (2016). La Liste rouge des espèces menacées en France – Chapitre Oiseaux de France métropolitaine. Paris. • Yeatman L. (1971). Histoire des oiseaux d’Europe. Bordas, Paris-Montréal. • Yeatman L. (1976). Atlas des oiseaux nicheurs de France de 1970 à 1975. Société Ornithologique de France, Paris. • Yosef R., ISWG, Sharpe C.J., Marks J.S. & Kirwan G.M. (2020a). Great Grey Shrike (Lanius excubitor), version 1.0. In del Hoyo J., Elliott A., Sargatal J., Christie D.A. & de Juana E. (eds), Birds of the World. Cornell Lab of Ornithology, Ithaca. • Yosef R., ISWG, Sharpe C.J., Marks J.S. & Kirwan G.M. (2020b). Iberian Grey Shrike (Lanius meridionalis), version 1.0. In del Hoyo J., Elliott A., Sargatal J., Christie D.A. & de Juana E. (eds), Birds of the World. Cornell Lab of Ornithology, Ithaca.  

Citation recommandée : Duquet M. (2025). Statut des pies-grièches de France (II) : la Pie-grièche grise et la Pie-grièche méridionale. Post-Ornithos (marcduquet.com) 2 : e2025.10.26.