Sauvegarde du Moineau friquet : deux exemples d’actions menées en France
17/10/2025 : la partie relative à l’Aude a été mise à jour par Florian Escot.
Par Florian Escot & Gianni Enselme

Le Moineau friquet a une vaste répartition couvrant toute l’Eurasie, des îles Britanniques et de la péninsule Ibérique jusqu’à l’extrême orient russe (Kamtchatka) et à l’Indonésie, pays dans lequel c’est l’un des passereaux les plus abondants. En Europe, l’espèce est présente des rivages de la Méditerranée jusqu’au sud de la Fennoscandie (Barlow et al. 2020). Elle a été introduite avec succès sur le continent australien et en Amérique du Nord (Cramp & Simmons 2020).
L’espèce est principalement sédentaire, en particulier dans l’ouest de son aire de répartition, où une petite proportion de la population effectue toutefois une courte migration, principalement vers le sud ou le sud-ouest, tandis que les populations sibériennes les plus septentrionales migrent vers le sud en hiver (Cramp & Simmons 2020). Des migrateurs en petit nombre sont ainsi recensés chaque année en septembre-octobre à Falsterbo, dans le sud de la Suède, puis le long des côtes de la mer du Nord en octobre-novembre. Le baguage a également mis en évidence des déplacements entre l’Angleterre et les côtes du Benelux et de la France et, plus au sud, sur le littoral atlantique français en direction de l’Espagne (Cramp & Simmons 2020).
De nombreux cas d’hybridation avec le Moineau domestique sont connus (Cordero & Summers-Smith 1993, Solberg & Ringsby 1996), dont un ayant produit des jeunes hybrides fertiles (Solberg et al. 2000).
Statut et tendance de l’espèce
À l’échelle mondiale, le Moineau friquet est placé en catégorie LC (Préoccupation mineure) sur la Liste rouge des espèces menacées, avec une population de l’ordre de 190-310 millions d’individus (BirdLife International 2016, 2017). En Europe, en dépit du déclin de ses effectifs, il est également classé en catégorie LC sur la Liste rouge des espèces menacées et la population nicheuse est évaluée à 24-38,2 millions de couples (BirdLife International 2015).
En 2014, l’EBCC (European Bird Census Council) estimait que l’espèce avait perdu 5% de ses effectifs chaque année entre 1980 et 2005. Après ce déclin, qualifié de modéré malgré une perte significative de 60% des effectifs européens, la tendance s’est quelque peu stabilisée au cours de la période 2007-2016, mais à des niveaux très bas comparés à ceux des années 1980 (Adamík 2020). En Grande-Bretagne, contre toute attente, après avoir perdu 90% de ses effectifs entre 1970 et 2018, elle affichait même une tendance positive de 2008 à 2018, avec une progression de 31% au cours de cette période (Burns et al. 2020). Les dernières tendances publiées par le PanEuropean Common Bird Monitoring Scheme (PECBMS) font état d’un déclin de 59% des effectifs européens entre 1980 et 2023, et confirme une stabilisation au cours de la dernière décennie (+2% pour la période 2014-2023). Pourtant, si l’on se réfère au graphique tiré du site du PECBMS (fig. 1), la tendance récente semble plutôt orientée à la baisse…

de 1980 à 2023 (zone brun clair = intervalle de confiance)

(© Jean-Christophe Pratt)
Sur le plan géographique (fig. 2), le dernier atlas européen (Keller et al. 2020) montre une contraction de l’aire de nidification de l’espèce dans les îles Britanniques et dans l’ouest de la France (carrés rouges). Mais dans le même temps, il met en évidence une progression marquée vers le nord en Fennoscandie (carrés bleus), ainsi que dans les Balkans et au nord de la mer Noire (Vepsäläinen et al. 2005, Adamík 2020).

En France, avant les années 1990, le Moineau friquet était considéré comme une espèce assez commune (Yeatman 1976) et les ornithos ne lui prêtaient guère attention. Cependant, dès l’atlas national suivant (Yeatman Berthelot & Jarry 1994), Chastel (1994) évoquait son déclin dans certains bastions de l’Ouest, à savoir la Normandie (Cotentin, Orne, Seine-Maritime) et la Bretagne (Finistère surtout). Le dernier atlas national français (Issa & Muller 2015) montre quant à lui une forte raréfaction du Moineau friquet en France entre 1985-1989 et 2005-2012 (fig. 3).

Grâce aux premières tendances issues du programme STOC (Suivi Temporel des Oiseaux Communs) au début des années 2000, le réseau ornithologique français a commencé à s’intéresser à ce moineau. Sur le plan des effectifs, les résultats sont alarmants, une chute de 60,2% ayant été enregistrée au cours de la période 2001-2019 (Fontaine et al. 2020). Le Moineau friquet figure donc parmi les passereaux dont le déclin sur le territoire métropolitain est le plus fort, ce qui lui a valu d’être inscrit sur plusieurs listes rouges régionales, et reconnu comme espèce patrimoniale à enjeux de conservation élevés.
À l’heure actuelle, l’espèce a complètement disparu du Finistère, et de vastes secteurs du tiers nord-ouest du pays sont désormais inoccupés (GOB 2012). Et les autres régions de France ne sont pas épargnées, comme par exemple en Auvergne Rhône-Alpes, où le programme STOC-EPS montre une tendance à la baisse de 61,1% à long terme et de 51,4% à court terme (Birot-Colomb et al. 2024). L’effectif nicheur français était estimé à 70000-140000 couples pour la période 2009-2012 (Olioso 2015), à comparer aux 100000-1000000 couples indiqués par Yeatman-Berthelot & Jarry (1994) pour la période 1985-1989.
Ce déclin est à replacer dans un contexte plus général de disparition des oiseaux spécialistes des milieux agricoles comme l’Alouette des champs ou les bruants. Portons une attention particulière au fait suivant : le succès reproducteur des Moineaux friquets a augmenté pendant que leurs effectifs chutaient. Est-ce une réaction de l’espèce face à son déclin ? Cela souligne le fait que ce n’est probablement pas la baisse de productivité qui a provoqué son déclin, mais plutôt un faible taux de survie des individus en dehors de la période de reproduction (BTO 2008). Et ce taux de survie est lui-même très certainement corrélé au manque de ressources alimentaires hivernales que nous évoquerons plus loin.

Écologie et biologie du Moineau friquet
Habitats – Le Moineau friquet occupe une grande variété d’habitats sur l’ensemble de son aire de répartition. Plus on va vers l’est (Chine), plus il est urbain et commun (Amaury 2023). C’est l’inverse pour le Moineau domestique, qui devient de plus en plus rare dans de nombreuses villes européennes. Au XXe siècle, le Moineau friquet était le symbole d’un bocage diversifié et préservé, présentant des habitats variés : prairies naturelles, cultures annuelles et vergers traditionnels, dans lesquels il trouvait des sites de reproduction (arbres creux et vieux bâtiments pourvus de cavités) et la nourriture indispensable pour effectuer son cycle biologique – en hiver, des petites graines de plantes annuelles présentes dans les champs (couverts hivernaux) et aux abords, au printemps et en été, des invertébrés pour nourrir les poussins en particulier (Olioso & Olioso 2006). En résumé, ce moineau a besoin à la fois de cavités propices à sa nidification et d’un habitat favorable à proximité immédiate pour s’alimenter. Dans la Drôme, il a en effet été démontré par le baguage que la distance moyenne de recherche de nourriture en période de reproduction n’excédait guère 300 m (Olioso & Olioso op. cit.).
Le bouleversement qu’a connu l’agriculture depuis la Seconde Guerre mondiale et la modernisation de nos modes de vie ont conduit les populations de Moineau friquet ayant su s’adapter à occuper des habitats de substitution. Aujourd’hui, les populations des paysages ruraux deviennent rares, ceux-ci étant désormais uniformisés par l’agriculture intensive. Les Friquets se sont déplacés et survivent en partie dans les zones semi-urbaines et périurbaines, où l’espèce trouve, dans les quartiers résidentiels, des cavités qui lui conviennent, notamment sous les tuiles des villas, et, dans les jardins et les cultures voisines, la nourriture indispensable à sa survie (Field & Anderson 2004). En France, c’est par exemple le cas dans l’Est lyonnais. Sur le pourtour méditerranéen, le Moineau friquet se reporte également vers les zones humides, comme la Camargue ou l’étang de Marseillette (Aude). Les vastes habitats humides sont le dernier endroit où la ressource alimentaire (invertébrés) est à la fois qualitative et quantitative (Field & Anderson 2004).
Les grands types d’habitats occupés par le Moineau friquet aujourd’hui en France sont :
• les bourgs anciens dans les zones rurales (Auvergne, Charente-Maritime, Occitanie, etc.) ;
• les secteurs résidentiels périurbains et semi-urbains (p. ex. Métropole de Lyon, Narbonne, Montpellier ou Perpignan) ;
• les mas ou fermes isolés en zone d’élevage (Camargue gardoise, monts du Lyonnais, etc.) ;
• les paysages agricoles alluviaux de plaine dominés par des prairies naturelles, entrecoupées de champs cultivés ou de parcelles boisées (val de Saône) ;
• les zones d’agriculture intensive, comme c’est le cas dans l’Est lyonnais, où le Friquet niche dans les traverses creuses des lignes moyenne tension, à l’aplomb desquelles se trouvent des zones de captages d’eau potable couvertes de friches herbacées, qui sont probablement riches en insectes et en graminées.

Rhône, avril 2025 (© Florian Escot)

Reproduction – En France, la construction du nid débute en mars-avril, avec probablement des dates légèrement plus précoces dans la partie méridionale du pays. Les deux adultes participent à la construction et n’y passent désormais plus la nuit, comme ils l’on fait au cours de l’hiver (Géroudet 2010). Le nid sphérique (comme celui du Moineau domestique) est constitué de brindilles sèches et de foin, et la cuvette d’incubation est tapissée d’éléments plus douillets (souvent des plumes de poules et des poils d’animaux domestiques, etc.); il est rechargé chaque printemps et chaque automne (parfois même en hiver), jusqu’à ce que la cavité de nidification devienne inutilisable car trop obstruée (Géroudet 2010). Il faut donc prévoir le nettoyage des nichoirs tous les 4 ou 5 ans.
Le Moineau friquet élève 2-3 nichées (parfois 4) par an, au cours de sa longue période de reproduction. Comme pour beaucoup d’autres espèces, la chronologie fluctue de quelques jours d’une année sur l’autre, notamment en lien avec le bourgeonnement printanier et les émergences d’insectes. À partir de fin avril-début mai, la femelle pond généralement 4-6 œufs (le plus souvent 5), plus rarement 3 ou 7 (Géroudet 2010). C’est principalement la femelle qui les couve, entre 11 et 14 jours, soit jusqu’à la mi-mai environ pour la première nichée. La phénologie de la reproduction est la suivante : la première ponte est déposé fin avril-début mai, la deuxième à la fin mai, voire au début de juin, et la troisième, quand il y en a une, en juillet (il arrive alors que les poussins s’envolent tardivement, à la mi-août).
Dès que les jeunes ont quitté le nid, les adultes en aménagent un nouveau sur l’ancien, en apportant de nouveaux végétaux (Géroudet 2010), mais les juvéniles sont encore nourris durant une petite dizaine de jours. Le Moineau friquet est sexuellement mature dans sa deuxième année civile (soit à un an environ) et son espérance de vie moyenne est de 2-3 ans, même si des reprises de bagues indiquent que dans la nature, certains individus peuvent atteindre 13 ans (CRBPO 2023, Olioso & Olioso 2006, Duquet 2015).

Alimentation – En hiver, les Moineaux friquets survivent principalement grâce aux «mauvaises» herbes présentes dans les friches et les cultures, c’est-à-dire en consommant des plantes non cultivées. Dans l’Est lyonnais, ils vont se nourrir sur les chénopodes présents sur des terrains remaniés et perturbés, comme les gravières et les friches industrielles. En France, leur alimentation repose sur quelques espèces, qui varient selon les régions et les milieux : une oseille, un chénopode, une renouée, une arroche et une mauve ; l’espèce peut également consommer des plantes cultivées – sarrasin, seigle, avoine, riz et surtout sorgho commun –, notamment en été (Olioso & Olioso 2006). Toutefois, à la différence du Moineau domestique, le Friquet ne mange ni le blé ni le maïs.
Le Moineau friquet ne se nourrit pas seulement de graines ; pendant les périodes de gel ou même au printemps (obs. pers.), il consomme d’autres parties des végétaux, comme les jeunes pousses (Olioso & Olioso 2006). Il a été vu en train de manger et de nourrir ses jeunes avec des fruits du Mûrier platane, une ressource considérée comme essentielle pour la population urbaine de Narbonne (Aude). En hiver, le Friquet fréquente également les mangeoires, où il consomme les restes de graines de tournesol laissés par d’autres granivores.
La proportion d’invertébrés dans le régime alimentaire de l’espèce augmente à l’arrivée de la première couvée, les oisillons étant, quant à eux, nourris presque exclusivement de petits insectes ; le pourcentage d’invertébrés varie alors entre 94,5 et 100% (Olioso & Olioso 2006). En conséquence, le facteur déterminant dans le choix du site de reproduction des Moineaux friquets est l’abondance et la diversité des petits invertébrés, qui serviront à l’élevage de la nichée (Field & Anderson 2004).
En Europe de l’Ouest, les trois principaux groupes d’invertébrés capturés par les Moineaux friquets pour nourrir leur nichée sont les Coléoptères (34%), les chenilles de Lépidoptères (28%) et les Orthoptères (11%). Cette ressource en insectes s’est considérablement réduite avec l’agriculture de plus en plus intensive. Une étude menée en 2013 en Grande-Bretagne a ainsi montré que les chenilles de papillons ne représentaient plus que 6,3% de l’ensemble des invertébrés apportés aux oisillons (McHugh et al. 2016), un résultat qui refléterait le déclin de l’abondance des Lépidoptères, comme l’avaient déjà constaté Field et al. (2008). La quantité et la diversité de cette ressource alimentaire restent néanmoins suffisamment abondantes au sein de vastes espaces humides et en partie préservé, tel que la Camargue par exemple. Localement, il ne faut pas négliger l’importance pour l’espèce des petites zones humides, comme les mares, les canaux d’irrigation et les prairies humides.

Causes de régression de l’espèce
Les sérieuses modifications du paysage rural français amorcées dans les années 1950 par l’intensification de l’agriculture et, plus récemment, par la rénovation du vieux bâti et le développement des zones périurbaines ont eu de graves conséquences sur les populations du Moineau friquet. La plupart des causes du déclin évoqué précédemment sont connues et bien documentées. Voici les principales :
>> Déficit de cavités de nidification et hivernales – Le manque de cavités est principalement dû à la rénovation du vieux bâti, à la disparition des haies et des arbres creux, à l’arrachage des vieux vergers (Summers-Smith 1995, Field & Anderson 2004, Olioso & Olioso 2006). De plus, la compétition avec le Moineau domestique pour les cavités qui subsistent est en défaveur du Moineau friquet ; on suppose que le Friquet est rare en contexte urbain en Occident du fait de l’ascendant du Moineau domestique, qui occupe les cavités les plus favorables. En conservant les paramètres de l’habitat, les densités de Moineaux friquets peuvent être nettement augmentées par la pose de nichoirs (Summers-Smith 1995, Chastel (1994). Cela a été vérifié dans l’Aude et dans d’autres départements.
>> Pénurie de la ressource alimentaire hivernale – Celle-ci résulte principalement de l’intensification des pratiques agricoles, de l’abandon soudain de la pratique des couverts hivernaux, particulièrement à base de plantes à petites graines, de la modification du paysage qui en découle, mais aussi d’une gestion drastique en tonte rase des espaces verts urbains et périurbains et des jardins privés. Ce manque de ressource induit une baisse du taux de survie des oiseaux.
>> Raréfaction des invertébrés pour nourrir les poussins – Ceci n’est plus à prouver, le déclin des invertébrés est, sans surprise, imputable aux pesticides à forte rémanence. De nombreuses études à travers l’Europe et le Monde le prouvent. L’appauvrissement général des écosystèmes, des espaces verts privés et publics joue sans aucun doute également un grand rôle dans ce déficit d’invertébrés.
>> Impact des fongicides triazolés (tébuconazole) – Plusieurs études portant sur le Moineau domestique ont montré que les fongicides triazolés, très utilisés pour lutter contre le mildiou dans les vignes, peuvent perturber de manière significative la physiologie, le métabolisme et la reproduction des oiseaux (Bellot et al. 2022a, 2022b, 2024, 2025a, 2025b). On imagine donc les effets dévastateurs de ces fongicides sur l’avifaune agricole et notamment le Moineau friquet (en particulier pour les populations languedociennes).
Deux exemples de mesures efficaces prises en faveur du Moineau friquet en France
I – Dans l’Aude (Florian Escot)
Suite au constat d’un désintérêt pour l’espèce dans l’Aude et au manque de connaissances sur sa répartition et la taille de sa population dans ce département, un programme de conservation du Moineau friquet y a vu le jour en 2021 et se poursuit actuellement. Ce programme, réalisé par la LPO Occitanie dans le cadre d’un mécénat de la Réserve africaine de Sigean, compte trois étapes : 1) acquisition de connaissances, 2) mise en œuvre d’actions de conservation et 3) suivi des nichoirs.
I-a) Acquisition de connaissances – Une enquête de grande ampleur a d’abord été réalisée dans la plaine audoise, de Bram, à l’extrême ouest, jusqu’aux Cabanes de Fleury, à l’est. Elle a permis de mettre en lumière plusieurs éléments sur le statut de l’espèce dans le département de l’Aude.
Tout d’abord, très peu de grandes colonies ont été localisées. Dans la plupart des sites, ce ne sont que quelques couples résiduels qui ont été localisés, les deux tiers des colonies, souvent installées dans les vieux villages, ne dépassaient pas 5 couples. Six grandes colonies (10-20 couples) ont toutefois été trouvées : Cabanes de Fleury, quartier Egassiairal à Narbonne, village de Puichéric, vergers d’Aigues-Vives (étang de Marseillette), Bram et Port-Leucate.
Plusieurs grands types de populations ont été mis en évidence :
• les populations urbaines et péri-urbaines – C’est le cas à Bram, où les Moineaux friquets nichent exclusivement dans les lampadaires, ou au centre de Narbonne, où ils s’installent sous les tuiles et dans les nichoirs. La concurrence avec le Moineau domestique est modérée dans ces habitats ;
• les populations du littoral – À Port-Leucate et aux Cabanes de Fleury, les Friquets nichent vraiment où bon leur semble, car le Moineau domestique est largement minoritaire dans ces localités. Ils utilisent même des cavités dans lesquelles le Moineau domestique pourrait nicher (génoise creuse ou nichoir avec un trou d’accès de 32 mm de diamètre). On suppose que les Friquets vont se nourrir dans les dunes des arrière-plages ou au bord des étangs lagunaires ;
• les populations arboricoles – Dans la basse plaine de l’Aude (Coursan), les Moineaux friquets nichent dans des cavités naturelles, notamment des loges de Pic épeichette creusées dans des arbres au sein des systèmes prairiaux-cultivés. Le Moineau domestique est peu présent dans ces habitats, mais cette population est largement minoritaire ;
• les populations rurales – Dans la plaine audoise, l’espèce fréquente les vieux murs des maisons de village. Ce sont ces populations qui subissent le plus la concurrence du Moineau domestique pour l’utilisation des cavités (d’après nos observations, il y a en moyenne sept Moineaux domestiques pour un Moineau friquet dans cet habitat). Dans ces secteurs, on suppose que les Friquets vont se nourrir dans les vignes et les friches qui bordent la plupart des villages ;
• la population de l’étang de Marseillette – Ici, le Moineau friquet niche dans les vieilles bâtisses des vergers de pommiers et dans les nichoirs. Il profite des zones herbeuses humides pour s’alimenter.
L’enquête révèle aussi que la quasi-totalité des nids (95%) se trouve sur des infrastructures humaines (murs, ponts, poteaux électriques, lampadaires et tuiles) et qu’une infime minorité est située en milieu naturel dans des arbres (loges de Pic épeichette, cavités naturelles dans les platanes).
Il est difficile d’estimer la taille de la population audoise en sachant que cette enquête est loin d’être exhaustive. Cependant, environ 250 couples ont été détectés lors de celle-ci.

I-b) Actions de conservation mises en place – Après avoir précisé le statut du Moineau friquet dans l’Aude, des actions de conservation ont été mises en place, avec pour objectif de renforcer les colonies et de créer ainsi des populations sources et dynamiques à même d’alimenter les colonies périphériques. Les principales actions ont été la signature de conventions pour le maintien des cavités occupées chez les particuliers ; la pose de nichoirs chez les particuliers et sur le domaine public, en vue d’augmenter l’offre en sites de reproduction. Au total, ce sont 560 nichoirs qui ont ainsi été installés entre 2021 et 2024 sur une trentaine de communes du département.

I-c) Suivi des nichoirs – Un suivi aléatoire du pool de nichoirs, réalisé par la LPO Occitanie-Aude, en période de reproduction à l’aide d’un endoscope, a permis de constater plusieurs choses (Fouillade 2024) :
• le taux d’occupation des nichoirs est très faible dans les bourgs de villages ; cela tient vraisemblablement à un nombre de couples trop réduit pour garantir la colonisation de nouveaux sites ainsi qu’à un nombre encore élevé de cavités disponibles dans ces habitats ;
• le taux d’occupation est plus important dans les colonies d’au moins 10 couples, en particulier dans des habitats où les cavités manquent (contexte urbain et agricole notamment) ;
• les Mésanges charbonnières peuvent occuper les nichoirs ayant un trou d’accès de 28 mm de diamètre, mais aucun Moineau domestique n’a été vu pénétrant par un trou de ce diamètre.
Depuis 2025, un suivi complet est réalisé sur les quatre grandes populations – Narbonne, Cabanes de Fleury, Bram et étang de Marseillette. Dans le quartier de Narbonne, où les premiers nichoirs ont été installés, le taux d’occupation est très important (84%), avec 28 nichoirs occupés sur une superficie de 4 ha. La population y a été multipliée par 5 en seulement 3 ans. Aux Cabanes de Fleury, le taux d’occupation est similaire, avec 26 nichoirs occupés, certains avec un trou d’accès de 32 mm de diamètre. À l’étang de Marseillette, dans les vergers de pommiers, sur 80 nichoirs installés, 55 étaient occupés en 2025, soit un taux d’occupation de 67% ; dans ces vergers, les Moineaux friquets occupaient initialement les cavités dans les parpaings des bâtiments agricoles. Avec la pose de nichoirs, la population a été multipliée par 8 en 4 ans.
Ce programme devrait se poursuivre dans les années à venir.

II – En Charente-Maritime (Gianni Enselme)
Le Moineau friquet conserve des populations résiduelles et fragmentées en Charente-Maritime, parmi lesquelles celle du val de Charente est la plus importante. La ville de Saint-Savinien, dans laquelle est mené ce plan de sauvegarde de l’espèce, est l’un de ses bastions dans le département, avec environ 25 couples en 2021, année de lancement du plan de sauvegarde. Cette micropopulation niche exclusivement dans des cavités murales, globalement à moins de 3 m de hauteur, parfois en cohabitation avec le Moineau domestique, qui s’installe plus haut. En 2021, plusieurs colonies des hameaux voisins s’étaient éteintes et la population du bourg déclinait à vue d’œil…
Les vallons, prairies humides et berges ensauvagées du fleuve Charente constituent les principaux sites de recherche d’invertébrés durant la saison de reproduction. Au cours de la période intermédiaire d’août-septembre, pendant laquelle adultes et jeunes commencent à inclure une part importante de petites graines dans leur régime alimentaire, une vaste zone de maraîchage située au cœur de la ville accueille quotidiennement la quasi-totalité de la population. En hiver, les oiseaux, très grégaires, arpentent en deux ou trois troupes des couverts hivernaux contenant du Moah, une plante à petites graines, ou des terres laissées en jachère hivernale. De petits groupes arpentent les jardins à la recherche de graminées et de tournesol les matins les plus rudes. De novembre à février, les Moineaux friquets forment un prédortoir dans un roncier au cœur du bourg, où ils se rassemblent quelques dizaines de minutes entre le coucher du soleil et la tombée de la nuit, avant de partir dormir dans leurs cavités respectives ou, de façon beaucoup plus résiduelle, dans des lauriers avec des Moineaux domestiques. Au premier soleil de mars, les couples vident leur nid d’hiver, principalement constitué de duvet de canards domestiques et de columbidés, et construisent de très importants nids de foin dans leur cavité.

Saint-Savinien, Charente-Maritime, mai 2020 (© Gianni Enselme)

Saint-Savinien, Charente-Maritime (© Gianni Enselme)
II-a) Pose de nichoirs – La pose de nichoirs simples, doubles et triples, adaptée chaque année aux observations de l’année précédente, couplée à un activisme porté sur la gestion des espaces verts publics, a permis à cette population de passer de 25 couples en déclin à 60 couples en nette augmentation, et de se réinstaller sur de nouveaux sites. Les nichoirs posés dans des zones apparaissant au cours de l’année comme non favorables étaient retirés afin d’être placés dans des secteurs à dynamique très positive ou paraissant plus propices.
Après quelques expérimentations, les zones à dynamique très positive pour l’installation de nichoirs se sont révélées être urbanisées et proches de sites riches en invertébrés, particulièrement des zones humides. Les Moineaux friquets ont en effet montré un très fort intérêt pour les nichoirs posés sur un quai dépourvu de cavités murales, faisant face à un ensemble bocager de prairies de fauche et de friches inondées. La pose de nichoirs dans un hameau voisin, entouré de ces mêmes biotopes a montré la même dynamique en un temps très court. Le choix des cavités en fonction de leur proximité avec des zones riches en invertébrés est donc parfaitement illustré par cette micropopulation.
La volonté de créer des sites de nidification potentiels sur des zones riches en nourriture, ciblant les hameaux et les rues proches de prairies de fauche, de mares, de vergers, de haies, a donc dirigé la première action de ce plan de sauvegarde.


II-b) Amélioration de la disponibilité alimentaire – Le second volet de nos actions de conservation consistait à recréer une disponibilité alimentaire dans les zones à faible dynamique d’installation. Bien qu’elle n’ait pas été assez importante pour avoir un impact significatif sur la population du bourg, la végétalisation réfléchie des rues semble être un point essentiel pour réinstaller les écosystèmes des principales proies du Moineau friquet dans les villes et les villages. La plantation d’essences mellifères, locales, riches et en strates variées, dans les rues et sur les places favorise très certainement l’installation des couples de Moineaux friquets, qui chassent régulièrement les rares invertébrés qui s’aventurent sur les trottoirs. La diversification des strates végétales semble également être nécessaire pour restaurer une forte disponibilité en insectes. La végétalisation s’est ainsi portée sur plusieurs étages de plantes glanées en forêt, des frênes, églantiers et viornes aux primevères, lierre terrestre et coquelicots en passant par les troènes et les sureaux noirs.
Une action de plus grande ampleur de fauche raisonnée, mise en place autour du bourg sur plusieurs terrains municipaux et privés, notamment humides, a probablement joué un important rôle dans l’inversion de la tendance de cette micropopulation. Avec cette simple action, plusieurs zones sont en effet devenues propices à la recherche d’invertébrés en période de reproduction. La disponibilité alimentaire hivernale n’était pas menacée à Saint-Savinien, les couples trouvant toujours un champ ou une friche où glaner quelques graines de Moah ou d’adventices agricoles.

La réussite de ce plan de sauvegarde qui, dans son bilan de 2025, a conclu au triplement de la micropopulation (plus de 60 couples) et à l’installation du Moineau friquet sur plusieurs nouveaux sites, repose sur l’installation de nichoirs à proximité des secteurs riches en invertébrés, en particulier les zones humides, et sur la mise en place d’une fauche raisonnée, d’avril à septembre, sur une large partie des espaces verts. Notons que l’intensification des inondations due au changement climatique, réensauvageant des endroits et recréant des mares, a permis au travail de création de nouvelles zones de nourrissage printanier de dépasser son cadre d’entente avec les propriétaires. Le plan a coïncidé avec une très bonne année (2024) en terme de conditions météorologiques, qui a aidé la population à suivre énergiquement le plan de sauvegarde. Soulignons enfin que ce plan a été entièrement financé de façon participative et a été mis en place du début à la fin par un collectif mouvant d’habitants au départ non sensibilisés au Moineau friquet. Il résulte de l’action et de l’observation d’une vingtaine de personnes non naturalistes et d’un naturaliste, au départ du plan, novice dans la sauvegarde de l’espèce.
Perspectives pour la sauvegarde de l’espèce
D’autres plans de sauvegarde similaires ont été initiés en France et en Europe, dans les Deux-Sèvres (GODS), en Île-de-France (LPO), dans le Gard (CoGard), dans le Rhône (LPO), dans les Pyrénées-Orientales (GOR), dans les Hauts-de-France et en Belgique (GON, plan d’actions transfrontalier), ainsi qu’en Irlande du Nord et en Angleterre, certains s’appuyant sur les mêmes bases, ont été très fructueux.
À l’issue des différents plans de sauvegarde menés sur des populations aux mœurs variées, nous concluons que la réussite des ambitions de sauvegarde du Moineau friquet semble possible si elle s’articule autour de trois axes :
• la restauration de la disponibilité de sites de nidification potentiels,
• la restauration des écosystèmes riches en invertébrés à proximité des colonies,
• la restauration de la disponibilité en plantes à petites graines autour des villes et des villages.
Ces piliers se concrétisent au travers de différentes actions qui se sont révélées efficaces :
• la pose de nichoirs ayant un trou d’accès de 28 mm de diamètre, à faible hauteur (2-4 m), sur les sites habituels de nidification de la population ciblée (arbre, poteau, mur, toit), à proximité de zones riches en invertébrés. À long terme, il paraît nécessaire de connecter les micropopulations entre elles par la pose de nichoirs dans des hameaux intermédiaires, et d’en installer progressivement entre des noyaux de populations ;
• la sensibilisation des riverains sur le jardin vivant, la création de zones de fauche raisonnée et de mares dans les espaces verts privés et publics. La plantation sur les espaces verts publics de haies contenant notamment du Sureau noir et du Mûrier platane non stérile (une variété très résistante à la sécheresse et au gel). La végétalisation des rues, l’implantation du végétal local et riche dans les bourgs et la recréation d’écosystèmes propices aux proies du Moineau friquet au printemps et en été. Le dialogue et la réflexion locale avec les agriculteurs cultivant des parcelles limitrophes sur la plantation de haies ;
• la restauration de friches ou de bandes non fauchées l’hiver (fauche en mars) sur les terrains publics, la sensibilisation des agriculteurs au couvert hivernal et aux jachères. Un point essentiel à noter est que parmi les mélanges de plantes proposés par les coopératives pour le pourcentage obligatoire de couvert hivernal, un seul convient au Moineau friquet, celui contenant du Moah. Le dialogue avec les agriculteurs qui possèdent des parcelles proches de l’agglomération concernant le choix de ce mélange plutôt qu’un autre est donc important et ne représente qu’une légère concession pour l’agriculteur.
Des micropopulations peuvent ne pas nécessiter d’actions sur les trois piliers, certaines s’éteignant ainsi uniquement par manque de sites de nidification suite à la rénovation des bâtiments, d’autres par manque d’invertébrés. La sauvegarde de l’espèce n’exige donc pas systématiquement la mise en place de toute la liste d’actions que nous avons citées.

Conclusion
Le Moineau friquet, de par sa synanthropie, sa sédentarité et sa grande productivité, est une des espèces pour lesquelles des actions locales et ciblées sur certaines populations pourraient s’avérer efficaces dans la sauvegarde de l’espèce en France, sans attendre des décisions politiques plus globales. La réflexion départementale débute par la sauvegarde et la dynamisation des bastions de l’espèce, afin de garantir des populations sources produisant des jeunes à même de coloniser ou de stimuler des secteurs voisins. Au vu des résultats des plans de sauvegarde que nous avons présentés, une piste ambitieuse et intéressante serait de prolonger cette action par la recréation du réseau local de micropopulations.
L’échec de plusieurs plans de sauvegarde, comme celui ciblant le Râle des genêts en France, tient certainement dans notre impuissance sur le plan de l’influence des politiques globales agricoles. Il semblerait que, concernant le Moineau friquet, nous ayons la possibilité d’agir concrètement. Si certaines lois sur la végétalisation des espaces urbains, la fauche raisonnée, la pose de nichoirs, la plantation de haies et la mise en place de couverts hivernaux permettaient en un claquement de doigts d’éteindre les causes du déclin fulgurant du Moineau friquet, l’innovation tiendrait dans la possibilité d’agir sans politique globale, par des actions concrètes et locales. Si nous agissons sans plus attendre, peut-être y aura-t-il un espoir pour le Moineau friquet en France…
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Remerciements : Florian Escot remercie tout particulièrement Arnaud Amaury du COGard pour son précieux travail de synthèse bibliographique sur le Moineau friquet réalisé en 2023, ainsi que la Réserve africaine de Sigean, et personnellement Antoine Joris, pour l’aide financière apportée, qui a permis au projet de l’Aude de voir le jour. Gianni Enselme remercie les personnes ayant participé au financement et à la mise en œuvre du plan de sauvegarde de Charente-Maritime, ainsi que l’expertise acquise par Clément Braud sur la protection du Moineau friquet, qui a sans aucun doute permis d’avancer dans ce projet.
Citation recommandée : Escot F. & Enselme G. (2025). Sauvegarde du Moineau friquet : deux exemples d’actions menées en France. Post-Ornithos (marcduquet.com) 2 : e2025.10.05

